Ce lundi, Biniam Girmay a retrouvé le chemin de la victoire en remportant la deuxième étape du Tour de Suisse d’un sprint autoritaire devant Arnaud Démare et Wout Van Aert.
Promise aux sprinteurs, cette deuxième étape comportait tout de même 2000 mètres de dénivelé et l’ascension de Oberarig (3 km à5%) située à 20 kilomètres de l’arrivée. Bien que gravie à vive allure, elle n’a pas provoqué d’écrémage et un peloton fourni de 120 coureurs s’est présenté pour la victoire à Nottwil.
Lancé aux 250 mètres, Girmay a débordé Van Aert pour s’imposer une deuxième fois cette saison après son succès sur la Volta Valencia. Deux mois après sa lourde chute sur le Tour des Flandres, il offre à la formation de Jean-François Bourlart sa treizième victoire en 2023, et la toute première de son histoire sur le Tour de Suisse.
« Il y a cinq ans, c’est ici en Suisse qu’a commencé mon rêve de devenir cycliste professionnel lors de mon arrivée en Europe, où j’ai intégré le Centre Mondial du Cyclisme de Aigle. C’est pourquoi ma participation à ce Tour de Suisse avait une signification particulière. J’étais heureux de commencer par un contre-la-montre, vêtu de mon maillot de champion national. Et aujourd’hui, je me suis surpris en devançant plusieurs des meilleurs sprinteurs du monde dans un sprint massif. » « C’est d’autant plus incroyable que je reviens seulement à la compétition depuis ma lourde chute du Tour des Flandres et que je cherche à améliorer ma forme. Après trois semaines sans vélo, je n'ai pas eu assez de temps pour me remettre pleinement sur les rails. Mais après trois jours de courses, je sens que mon explosivité et ma vélocité s'améliorent. Je suis heureux de me distinguer au plus haut niveau aujourd’hui. »
« Je suis incroyablement fier de ce que nous avons accompli en tant qu’équipe aujourd'hui. Il y avait un vent de face dans la dernière montée. C'est pourquoi nous avons choisi de nous abriter dans le ventre du peloton. Les derniers kilomètres ont été très nerveux, il était difficile de rester groupés avec mes coéquipiers. Mais Lilian Calmejane était toujours à mes côtés jusqu’à ce que je retrouve la roue de mon poisson-pilote Mike Teunissen. Je n’avais plus qu’à lancer mon sprint. » « C’était un sprint long, mais le sentiment de franchir la ligne en vainqueur était incroyable. Cet hiver, nous nous sommes entraînés dur pour le train de sprint, mais à cause des chutes et maladies, c’est la première fois que j’évolue avec Adrien Petit et Mike Teunissen cette saison. Cela nous donne beaucoup de confiance pour nos prochains courses. En fin de semaine, il y aura d’autres opportunités pour moi. » « Mais d'abord, je dois survivre à quelques jours plus difficiles. Avec Rui Costa, nous avons un triple vainqueur du Tour de Suisse dans nos rangs et nous avons d'autres bons grimpeurs. Je n’hésiterai pas à me mettre à la planche pour les protéger. »
